Hadrien « Duke » Forestier a répondu aux questions de Timo Verdeil à Paris, ce weekend, durant les playoffs du Summer Split des LCS Europe. Il revient sur son année passée au sein du Paris Saint-Germain.
Hadrien « Duke » Forestier a répondu aux questions de Timo Verdeil à Paris, ce weekend, durant les playoffs du Summer Split des LCS Europe. Il revient sur son année passée au sein du Paris Saint-Germain.
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Modifié le 17/04/2019 à 15:18
Modifié le 17/04/2019 à 15:18
Ta question est effectivement délicate, et tout le problème vient de la transition entre matchs d'entrainement et matchs officiels. Que ce soit pour les staffs comme les joueurs pros, c'est d'abord les scrims qui font loi puisqu'ils constituent 95% du temps de l'équipe. Bien évidemment à la fin ce sont les matchs officiels qui comptent mais si tous les joueurs étaient bons en matchs officiels on aurait tous le niveau de G2, il faut donc parfois faire des "paris" (sorry pour le jeu de mot) dans le recrutement en prenant des joueurs qui ont montré un gros potentiel et qui n'attendent que de se révéler.
Il faut bien comprendre que tout ça est assez jeune, et ces joueurs n'étaient pas dans des clubs amateurs depuis leur enfance mais simplement chez eux derrière leur PC. Le temps d'une carrière est très court et ils se retrouvent directement propulsés sur le devant de la scène sans temps d'adaptation, et cela peut prendre des années. Par exemple le fameux Nukeduck qui est souvent cité dans la commu fr, toute la scène pro s'accordait à dire qu'il montrait des signes d'excellence et pouvait devenir un joueur hors normes, bien qu'il n'arrivait pas toujours à concrétiser son potentiel en game réelle. Il aura fallu du temps, mais comme on a pu le voir au summer split Nukeduck commence à prendre la dimension que l'on attend de lui.
Bref le job de coach/manager/recruteur n'est pas de descendre des joueurs pour le plaisir de les critiquer, mais au contraire d'essayer d'identifier un potentiel qu'il faudra nourrir pour le voir éclore. Notre discipline est jeune, le coaching lui même est embryonnaire, et il faut donc parfois être un peu patient bien que cela soit compliqué à niveau professionnel, et à fortiori pour le public.
Modifié le 17/04/2019 à 15:18
Modifié le 17/04/2019 à 15:17
Pas mal de gens critiquent Duke pour les résultats de l'équipe, ou pensent trouver la solution qui aurait fait gagner le PSG.
Pourtant, cet aspect "ça ne marche pas le jour J" est super difficile à analyser et à améliorer. Est-ce que c'est psychologique ? Est-ce que c'est lié à la différence entre le style de jeu en draft et le style de jeu de match ? Si oui, à quoi tient cette différence ?
Enfin bref c'est quand même assez compliqué, à fortiori avec un regard extérieur.
Modifié le 17/04/2019 à 15:18
Comme exemple parlant et très récent on a Rekkles. Il allait mal, il n'avait plus envie de jouer et se sentait trop sous pression, ben il a ralenti le rythme, il a laissé tombé des scrims, plus aucune interview, très peu d'interactions avec la communauté, il a même laissé tomber le bootcamp. Et au final ça a plutôt bien payé non ?
Enfin si tes gars gèrent pas la pression c'est pas en leur en infligeant encore plus que ça va régler le problème... :s