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L'État de Washington fait entendre sa voix sur les sites de paris.

 

Valve n'entre pas dans le jeu de la WSGC

 

Mercredi 19 octobre 2016 : Près de 4 jours après le temps imparti qu'avait fixé la Commission des Paris de l'État de Washington à Valve pour s'expliquer sur son implication et son inaction face aux sites de paris, Valve a répondu à la commission par une lettre, que le site techraport.net s'est procuré.

 

Le principal argument de la Commission est "Valve peut l'arrêter [le pari de skins], et donc ils devraient le faire. Nous ne voulons pas clore des services de Steam dont les sites ont pris l'avantage. Les objets en jeu, l'échange d'objets et l'OpenID sont un vrai atout pour les utilisateurs de Steam et les développeurs qui utilisent le Steamworks.

Nous ne pensons pas que ce sont les intentions de la Commisison, ni son droit, de condamner des outils commerciaux et communautaires qui ne sont pas orientés vers le pari dans l'État de Washington.

Liam Lavery, avocat pour Valve Corporation

 

La WSGC avait demandé à Valve de se mettre en règle avec celles imposées par les lois de leur état, ce dernier se défend donc des accusations en niant être impliqué dans les paris de skins. Pour Valve, il n'y a aucune raison pour laquelle l'entreprise serait impliquée légalement dans l'affaire des sites de paris. La société de Bellevue explique alors que les services qui sont utilisés par les sites de paris (Identification par OpenID et transaction d'objets entre joueurs) sont parties intégrantes des jeux en ligne et de la pateforme steam et qu'aucun de ces 2 services n'est illégal et qu'il est inenvisageable pour Valve de clore des services légaux sous prétexte que certains sites ont trouvé le moyen d'abuser ces services pour conduire des activités illégales.

Valve se défend aussi d'être incapable de bannir certains bots sophistiqués utilisés par les sites de paris, car le comportement de ceux-ci ne permet pas a Valve de les différencier d'utilisateurs normaux, de plus les sites de paris les plus connus ont déjà été avertis que leurs bots seraient bannis. Enfin, Valve invite la WSGC à réorienter sont combat directement contre les sites de paris et propose à la Commission de les aider à identifier les comptes bots de ces dits-sites.

 


Jeudi 6 octobre 2016 : La Commission des Paris de l'État de Washington (Washington State Gambling Commission) a envoyé cette semaine une lettre à Valve ordonnant à l'éditeur de Counter Strike, basé à Washington et donc sous la juridiction de cette commission, d'arrêter immédiatement de "faciliter" l'utilisation des skins par les sites de paris.

 


Cette lettre destinée à Valve a été accompagnée par un communiqué de presse de la Commission des Paris, l'agence gouvernementale aurait donc commencé à s'intéresser au cas des paris de skins en février 2016, peu de temps avant le début des dramas liés aux sites de paris, ce qui explique les récentes actions de Valve à l'encontre de ces dits-sites.
Si l'agence américaine semble s'être au début montrée compréhensive et semblait vouloir découvrir le phénomène qu'étaient les paris de skins sur CS:GO, elle n'a pas été déçue de son enquête et a commencé à sévir dès lors que les sites de paris utilisaient les services de Steam (Comptes Steam, API, etc..) pour créer un vrai marché noir du pari sans que Valve agisse contre ces sites. Ce qui reflète les proportions qu'ont pris les sites de paris : entre le début de l'année et la restriction de ses activités en août 2016, CSGOLounge aurait été en possession de plus de 103 millions de skins en 8 mois, soit environ 1 milliard de dollars entre ses mains.

 

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Environ 1 700 000 $ de skins étaient pariés à chaque match du dernier major - PVPlive.net

 

La WSGC reproche donc à Valve de ne pas s'être opposé aux sites de paris avant son intervention, Valve assisterait donc les sites de paris en ne les punissant pas, malgré le fait qu'ils iraient à l'encontre des termes d'utilisation de l'API Steam.
Les actions qu'a entreprit Valve contre le gambling ont commencé au cours du mois de juillet, 42 sites de paris ont alors reçu une lettre déclarant que les sites de paris n'étaient plus les bienvenus et qu'ils se devaient de cesser d'utiliser l'API de Steam s'ils ne voulaient pas voir leurs bots et les skins dans leur inventaire se voir bannis.
Valve est néanmoins toujours dans le viseur de la WSGC en ce début du mois d'octobre, puisque la société de Bellevue a désormais jusqu'au 14 octobre pour prouver qu'elle respecte totalement les lois sur le pari qui s'appliquent dans l'état de Washington sous peine de risquer de se voir perquisitionner ou poursuivi en justice par la Commission des Paris.

 

À Washington et partout dans le reste des États-Unis, le pari de skins dans l'esport demeure un vaste marché noir non réglementé. Cela se traduit par un grand risque pour les joueurs qui se retrouvent non protégés dans un environnement non réglementé.
Nous nous devons de prêter attention et d'examiner le risque de l'implication des mineurs dans les paris, ce qui est encore plus présent dans le monde de l'esport.
Nous espérons sincèrement que Valve ne va pas seulement coopérer mais va aussi prendre des mesures pro-actives pour travailler avec la Commissions sur des mesures futures qui seront bénéfiques au public et protégeront les consommateurs.

Chris Stearns, commissaire de la WSGC.

 

Si Valve avait fait sensation avec la lettre qui avait été envoyée aux sites de paris dans le courant de l'été, on peut imaginer que ce genre d'action contre les sites de paris va se multiplier dans les jours qui viennent, avec pour objectif de s'attirer les bonnes faveurs de la WSGC.