Daigo Umehara, voilà un nom qui représente la communauté des jeux de combat. Même si le personnage est quelque peu spécial, ce dernier a su faire parler de lui dans le monde entier. Avec vous, nous allons prendre notre sac à dos, mettre notre bandeau rouge et partir à la découverte de Daigo "The Beast" Umehara, 34 ans et joueur de Vs Fighting japonais.
Soyons clair, Daigo est l'un des plus grands joueurs de Street Fighter, si ce n'est LE joueur le plus emblématique. Il a poussé ses personnages au plus haut niveau, installé une aura et conquit le monde. Et c'est cette aura qui fait de lui une telle légende. Il a donné son nom au fameux "Ume-Shoryu" (que vous retrouvez plus tard), il a son manga, il a fait des actions des plus mythiques qui ont été vues par des millions de personnes… Et en plus de ça, Daigo est apathique. Faire bas gros poing+super dans un bas gros poing de Dhalsim à distance maximale ce n'est par exemple pas donné à tout le monde et n’importe qui sauterait de joie en réussisant cette action. Sauf Daigo qui a, accordons-lui, quand même pu esquisser un sourire.
Mais pourquoi tout le monde a les yeux rivés sur lui lorsqu'il se déplace, pourquoi les gens se sentent fiers de le battre, pourquoi cette renommée ? Et bien c'est ce que nous allons essayer de vous expliquer à travers ce dossier. Après l’avoir lu, nous n’avons aucun doute sur le fait que vous en serez convaincus.
Nous ne devenons pas un champion, et encore moins une légende, sans avoir gagné le respect et l'admiration de la communauté. Et c'est ce qu'a construit Daigo au fur et à mesure de sa carrière. Entre les multitudes premières places et les deux EVO remportés d'affilée, le Japonais s'est longtemps inscrit comme Numéro 1 en plus d'avoir un style si bien à lui.
C'est ce genre de joueurs que l'on apprécie, capables de faire de fabuleux résultats tout en restant humbles (parfois trop, mais que voulez-vous, c'est la marque Daigo). C'est devenu l'image de Street Fighter grâce à son Ryu et son Ken sur Street Fighter III : 3rd Strike (le fameux EVO Moment #37). Depuis le début de sa carrière son palmarès en fait rêver plus d'un, tout joueur de jeux de combat veut réaliser ce genre de performances, et peu ont réussi à établir cette domination. Nous pouvons vous nommer Infiltration et Momochi sur Street Fighter IV, mais la liste n'est pas bien grande.
Concernant son palmarès nous vous laissons savourer son parcours de 2003 à aujourd'hui (sans compter les tournois en équipe).
Evolution 2003 |
Street Fighter III : 3rd Strike | |
Kakutou Ishin | Street Fighter III : 3rd Strike | |
Evolution 2004 | Street Fighter III : 3rd Strike | |
Evolution 2004 | Super Street Fighter II : Turbo | |
Evolution 2004 | Guilty Gear XX | |
Absolution 2004 | Street Fighter III : 3rd Strike | |
Absolution 2004 | Super Street Fighter II : Turbo | |
4th Cooperation Cup | Street Fighter III : 3rd Strike | |
Evolution 2006 | Guilty Gear XX Slash | |
Evolution 2009 | Street Fighter IV | |
GODSGARDEN #1 | Street Fighter IV | |
Seasons Beating IV | Street Fighter IV | |
Seasons Beating IV | Super Street Fighter II : Turbo HD Remix | |
World Game Cup 2010 | Street Fighter IV | |
Evolution Asia-Pacific | Super Street Fighter IV | |
Evolution 2010 | Super Street Fighter IV | |
Super VS Battle 20-X | Super Street Fighter IV | |
Seasons Beating V | Super Street Fighter II : Turbo | |
SoCal Regionals 2010 | Super Street Fighter II : Turbo HD Remix | |
SoCal Regionals 2010 | Super Street Fighter IV | |
Canada Cup | Super Street Fighter IV | |
NorCal Regionals 8 | Super Street Fighter II : Turbo HD Remix | |
NorCal Regionals 8 | Super Street Fighter IV | 4ème |
ReveLAtions | Super Street Fighter IV : Arcade Edition | |
NorCal Regionals 9 | Super Street Fighter IV : Arcade Edition | |
Evolution 2011 | Super Street Fighter IV : Arcade Edition | 4ème |
LG Cup | Super Street Fighter IV : Arcade Edition | |
South East Asia Majors | Super Street Fighter IV : Arcade Edition v2012 | |
Community Efforts Orlando | Super Street Fighter IV : Arcade Edition v2012 | 7ème |
Evolution 2012 | Super Street Fighter IV : Arcade Edition v2012 | 4ème |
Topanga League 2A | Super Street Fighter IV : Arcade Edition v2012 | |
SF 25th Anniversary National | Super Street Fighter IV : Arcade Edition v2012 | |
SF 25th Anniversary Global | Super Street Fighter IV : Arcade Edition v2012 | |
Topanga Asia League 2013 | Super Street Fighter IV : Arcade Edition v2012 | |
EVO Championship Series 2013 | Super Street Fighter IV : Arcade Edition v2012 | 7ème |
Topanga League 3A | Super Street Fighter IV : Arcade Edition v2012 | 5ème |
Dreamhack Winter 2013 | Super Street Fighter IV : Arcade Edition v2012 | |
SSFIV CR Commemoration Event | Super Street Fighter IV : Arcade Edition v2012 | |
Topanga World League 2014 | Super Street Fighter IV : Arcade Edition v2012 | |
Evolution 2014 | Ultra Street Fighter IV | 49ème |
Capcom Pro Tour Qualifier | Ultra Street Fighter IV | |
Capcom Pro Tour Asia FInals | Ultra Street Fighter IV | |
Topanga League 4A | Ultra Street Fighter IV | |
Capcom Cup Finals | Ultra Street Fighter IV | 9ème |
Canada Cup Master Series | Ultra Street Fighter IV | |
South By Southwest | Ultra Street Fighter IV | 5ème |
Final Round 18 | Ultra Street Fighter IV | 13ème |
Red Bull Kumite | Ultra Street Fighter IV | 5ème |
NorCals Regionals | Ultra Street Fighter IV | |
Topanga World League 2 | Ultra Street Fighter IV | |
Stunfest 2015 | Ultra Street Fighter IV | |
South East Asia Major 2015 | Ultra Street Fighter IV | 5ème |
Community Effort Orlando 2015 | Ultra Street Fighter IV | 17ème |
Ouku Ranbu Cup 2015 | Ultra Street Fighter IV | |
EVO Championship Series 2015 | Ultra Street Fighter IV | 9ème |
Tokyo Game Show 2015 | Ultra Street Fighter IV | 33ème |
Topanga League 5A | Ultra Street Fighter IV | |
Capcom Cup 2015 | Ultra Street Fighter IV |
Il est inscrit dans cette liste de joueurs qui a le plus grand palmarès dans tout jeu confondu, dominant, effrayant. Daigo s'est construit une renommée que quiconque est obligé de respecter. Même si ce dernier a dépassé les trente ans, il peut se permettre de remporter, ou presque, tous les tournois qu'il décide d'atteindrent. L'âge ne fait pas la différence sur les jeux de combat, mais bien l'expérience et un travail acharné. Il y'a peut-être une part de talent dans tout ça, mais travailler est bien la clé. Mais ce qui est marrant avec Daigo, c'est qu'il ne transmet presque pas sa joie, on dirait même qu'il est indifférent lorsqu'il se permet de réaliser les plus folles actions. En fait, Daigo est un showman, mais à sa façon.
Avant de passer à la partie la plus difficile, c'est-à-dire son style de jeu, nous allons parler de quelque chose de plus visuel et impressionnant. Nous n’allons pas tourner autour du pot, tout le monde connaît l'EVO Moment 37 et ce fameux "Let's go Justin!". Nous ne vous cachons pas que ça s'est mal passé pour Justin Wong.
Mais qui d'autre aurait eu le génie de pouvoir parry dans un moment aussi crucial, aux 0 de vita, en finale de l'EVO ? Qui d'autre que Daigo peut nous servir des moments aussi épiques, car en étant franc avec vous, personne ne peut faire autant rêver lorsqu'il joue, personne ne peut passer d'un statut défensif à une agressivité absolue, personne ne peut faire un combo de 25 hits en finale du Stunfest 2015. Ses adversaires ont toujours eu du mal à savoir quand la bête allait être lâchée contre eux. Il n'y a vraiment personne d'autre qui peut apporter autant d'intensivité dans un match, et cette intensivité se transmet à travers tous le public qui semble porter Daigo à chacun de ses mouvements. Car oui, en plus d'être cette bête, aussi apathique soit-elle, il est porté par le public.
Et puis, avoir son propre mouvement dans un jeu de combat, le fameux Ume-Shoryu, c'est franchement la classe. Pour ceux qui ne sont pas familiers avec les actions mythiques que Daigo a pu donner tout au long de sa carrière, nous vous avons réservé la crème de la crème en matière de D. Umehara.
D’ailleurs, il ne faut pas oublier le classico Daigo vs Poongko, qui s'est transformé en hype-fest lors de ces dernières années, la bête contre la machine, il n'y a vraiment que les jeux de combat qui peuvent nous mettre dans un état pareil, et c'est ça la magie de Street Fighter.
Vous l'aurez compris, Daigo est une icône dans le monde du Versus Fighting. Si vous marchez dans les ruelles d'un tournoi de jeu de combat et prononcez le mot Daigo, il est certain que tout le monde aura une anecdote à raconter sur ce dernier. Avoir une telle image et reconnaissance auprès des joueurs se mérite, car pour se faire autant respecter, il faut savoir jouer, il faut savoir battre tout le monde et l'avoir prouvé. Et c'est ce qu'a fait Daigo.
Nous espérons que vous êtes prêts car nous attaquons la grosse partie. Le style de Daigo est très facilement reconnaissable. En fait, Daigo réalise parfaitement ses footsies. Et là, vous allez vous demander "mais que sont les footsies ?". A l'écrit c'est assez difficile de vous l'expliquer, surtout en quelques phrases. Mais pour faire court et simple (une vidéo sur les footsies sera ajoutée un peu plus loin), c'est grâce à cette façon que l'on différencie un bon et un mauvais joueur de Street Fighter.
Les footsies implantent la connaissance des distances de chaque coups (et là nous parlons principalement des moyens et gros) mais aussi des mindgames, et c'est cette chose que les joueurs qui connaissent tous les aspects de Street Fighter doivent maitriser du mieux que possible. Pour continuer un peu plus dans l'explication, rien de mieux qu'un petit screenshot.
Prenons cette situation en exemple : Evil Ryu à gauche, Akuma à droite. Les deux personnages se tiennent à une distance où tous les deux peuvent toucher une balayette voir un bas moyen pied. Mais imaginons que Akuma, grâce à sa capacité à se déplacer très vite, recule alors que Evil Ryu décide d'opter pour un bas moyen pied ? Eh bien Akuma aura réussi à attirer ce coup et va donc le whiff punish (punir un coup qui n'a pas touché) avec une balayette pour le mettre à terre.
Deuxième option, si Akuma décide d'avancer vers Evil Ryu, et que ce dernier décide de bas moyen poing, alors cela touchera, car la distance le lui permet et car il a su lire ce que l'adversaire avait l'intention de faire.
Car non, lorsque l'on parle de footsies et de whiff punish ce ne sont pas des actions qui nécessitent des réflexes, il s'agit de contre-poke, poke, lecture et prédiction. Pour les plus anglophones d'entre vous, nous vous dirigeons vers une vidéo bien plus complète et claire de Juicebox qui explique et vulgarise les footsies.
Après les footsies, nous allons pouvoir explorer un peu plus le style de Daigo. Il est connu de tous, lorsque l'on regarde un match et que l'on ne voit pas les noms, le style de jeu nous permet de reconnaître Daigo. L'évaluation des distances parfaite, les mouvements millimétrés… Bref, il est reconnaissable de tous. Et cela fait partie de la légende. Il est capable de passer d'un statut défensif à complètement offensif.
Ce style n'est cependant pas parfait, car si Daigo joue d'une manière très propre, il n'est pas hors de danger. Prenons l'agression de Kazunoko et de son Yun. Une fois que l'on est dans sa garde, il est difficile pour Daigo de s'en défaire, surtout face à un personnage aussi offensif. Bien sûr il sait se sortir de ce genre de situations, mais il n'est très certainement pas dans sa zone de confort. La preuve, avant la grande finale du Capcom Pro Tour : Kazunoko avait 10 victoires d'affilée contre The Beast, et un autre protagoniste, Poongko, avait aussi cette aisance à rentrer dans la tête de Daigo grâce à son style et son Seth.
Alors qu'est-ce qui attend Daigo dans le futur et surtout sur Street Fighter V ? Eh bien la même chose, une deuxième place dans le tournoi le plus dangereux de tous les temps sur Street Fighter IV ne peut être que très satisfaisante et encourageante, et en plus le nouveau bébé de Capcom se rapproche plus des anciens Street Fighter et peut donc lui être bénéfique. Mais est-ce que la flamme restera et perdurera ? Nul ne le sait.
A l'image de Sakonoko, Daigo a une expérience qui fait envie au monde entier en plus de son talent, l'âge ne faisant pas la différence on peut donc imaginer Daigo et son Ryu remporter de nombreux tournois sur Street Fighter V et être toujours aussi impliqués avec la communauté. Mais pour l'instant rien n'est clair dans le futur de sa carrière, mais l'envie de prendre sa retraite doit être bien loin dans ses pensées puisque Street Fighter V arrive à grand pas et que le trophée du Capcom Pro Tour n'a toujours pas touché le bout de ses doigts.
On peut donc l'attendre, lui et son légendaire Ryu et parry. Qui sait, peut-être remporta-t-il la majorité des tournois sur ce nouvel opus du haut de ses 34 ans. Ce serait une belle leçon dans le monde de l'esport, mais ce qui est sûr, c'est que la légende a laissé sa marque, pour toujours.
Modifié le 17/04/2019 à 14:55
Modifié le 17/04/2019 à 14:55
(le combo 25 hits en finale du stunfest était magique)
Modifié le 17/04/2019 à 14:55
Sinon ouais, l'article est très cool. Ça fait partie des mecs avec lesquels, peu importe ton niveau en VSF ou depuis combien de temps tu suis la scène Street Fighter, tu es obligé de les respecter.Le genre de chose que tu ne retrouves quasiment nulle part ailleurs.
Modifié le 17/04/2019 à 14:55
Modifié le 17/04/2019 à 14:55
Modifié le 17/04/2019 à 14:55
Daigo a le talent, mais on a pas une telle longévité sans du travail et un style de jeu parfait, surtout pas sur autant de SF différent, quand il prendra sa retraite, ça va faire un sacré vide.
Modifié le 17/04/2019 à 14:55
Tu peux très bien respecter de vieux joueurs BW/SC2/CS 1.6, car ce sont bien des légendes, mais ils sont "morts". Ils ne sont plus compétitifs, l'ont été (le plus souvent) pendant un temps assez court et n'ont jamais eu l'impact qu'a eu Daigo (en général, ils sont 2/3 voire plus à se passer le relais, Daigo il était seul).
Daigo, c'est Ryu IRL, c'est le seul joueur a avoir un impact comme ça, et pour mettre encore plus de distance avec les autres jeux, c'est le seul qui soit reconnu au niveau mondial de la manière dont il l'est. Alors oui, un Flash ça claque bien, mais aussi bien au niveau national que mondial, son impact aussi immense soit-il n'est pas comparable avec une personne qui est un exemple pour tous les jeux de combats auxquels il a touché, et il a pas touché qu'un seul jeu le type.
Enfin je sais pas, les fanboys des autres jeux esport plus jeunes (avec Daigo on repart en 1995, le mec ça fait 20ans qu'il est une référence) auront toujours cette vision assez courte, surtout à cause des cashprizes, mais à part Fatal1ty (pour l'esport) et Justin Wong (pour sa domination décennale sur deux jeux différents), je pense pas qu'il y ait un autre joueur de jeux vidéo qui a autant influencé un genre entier, une population, et enfin, le monde (du jeu vidéo compétitif).
Et bon, le jour où la personnalité d'un Coréen sera aussi intéressante que celle de Daigo, tu peux me PM, on en discutera tranquile, je serai à la retraite d'ici là.
Modifié le 17/04/2019 à 14:55
Loin de moins l'idée de comparer des joueurs SC2 à des joueurs SF surtout que je connais absolument RIEN sur SF, et hormis une borne d'arcade dans un camping en Corse j'y ai jamais joué.
Je répondais juste dans au commentaire de Cormag, si tu t’intéresses à un jeu tu vas forcément en connaitre les légendes. Si un mec commence SC2 maintenant il va bien à un moment donné taper "Mvp" ou "Life" sur Google. Pareil sur CSGO, tu vas chercher f0rest, Neo ou des mecs comme ça. Neo et tralala sont loin d'être "mort" (quoique).
Pour finir certains coréens ont quand même un peu de personnalité, MC et à l'ancienne firebathero :D https://www.youtube.com/watch?v=fBuhwWV2-kM
Mais je ne joue pas à qui a la plus grosse :) Surtout pas en comparant des scènes asiatiques zhzhahahazha
Modifié le 17/04/2019 à 14:55
à savoir qu'il est également champion du jeu de go, il y a été classé (peut être encore ?).