Leur rôle est plutôt méconnu, mais ils sont pourtant une partie intégrante de chaque équipe de League of Legends qui vise le niveau professionnel.

 

Au fil des ans, ils sortent de l’ombre, participent aux interviews, partagent les victoires de leurs hommes, ou bien font les frais de leurs défaites, comme dans le cas de l’ex manager des Fnatic Sami « Rico » Harbi, il y a quelques mois, qui a semblé se faire évincer de la structure, sans qu’aucune annonce officielle ne soit faite.

 

Manager, un rôle de coach... ou pas

 

Car le rôle des manager dans les structures de League of Legends peut sembler particulièrement ingrat. Si certains pourraient le confondre avec un rôle de coach, le Manager s’apparente en fait à une maman. Gestion des emplois du temps des joueurs, gestion logistique des entraînements, de la gaming house, des déplacements, de la communication que ce soit avec Riot ou les sponsors. Une partie souvent logistique, lourde en charge de travail, ayant pour point d’orgue l’ambition de décharger les joueurs de tous leurs problèmes, pour que ceux si aient un plus grand focus sur le jeu. 

 

 

Pour Erica Tseng, manager des Taipei Assassin, lors de leur victoire en saison 2, cela en devient même une relation de mère à enfants, les joueurs venant se confier à elle dans leurs moments de détresse. 

 

La position semble donc être totalement détachée d’un rôle d’entraîneur ou d’analyste. Pour bon nombre d’équipes, ces positions sont d’ailleurs occupées par d’autres personnes, pour la plupart d’anciens joueurs. Pour d’autres, et c’est le cas des Fnatic, la frontière semblait plus floue. 

 

Le feuilleton Fnatic

 

La structure européenne la plus titrée à ce jour - et qui était en grande période de doute après les derniers Springs et quelques défaites évitables - n’avait jamais vraiment eu d’analyste ou de coach à plein temps jusqu’à l’arrivée surprise d’Araneae. Les joueurs semblaient se gérer eux-mêmes, même si les anciens managers avaient eu leur importance dans l’étude et l’adaptation des tactiques. 

 

Mais la structure s’est pourtant permis de remplacer deux de ses managers en moins de six mois. Harry « hxd » Wiggett avait quitté le groupe en novembre 2013, pour que Sami « Rico » Harbi lui prenne suite. Et en mars dernier, ce dernier a aussi été contraint de partir. Rien d’officiel, juste un simple Tweet du concerné.

 

 

Les circonstances de ce licenciement semblent obscures, et la seule sortie de Rico sur Reddit semblait faire comprendre que la décision n’avait pas été prise en conséquence des mauvais résultats de l’équipe. Tout laisse à penser que ce serait le malaise de la perte de hdx et la moins bonne aptitude à chouchouter ses joueurs qui auraient créé cette situation.

 

Alors imposé par la structure Fnatic, Rico était en effet loin de faire l’unanimité auprès de tout le monde. Ainsi, à l’image d’un fusible, le manager a sauté. Les résultats de l’équipe ont suivi par la suite, malgré une grosse frayeur en milieu de saison. Enfin, le manque d’annonce officielle de Fnatic quant à la nomination d’Izpah, le nouveau manager, paraît encore rajouter du flou sur la situation que connait l’équipe, et même si la saison est loin d’être terminée, les performances étaient loin d'être parfaites au début des summers, mais connaissent du mieux depuis peu... Une simple coïncidence ?

 

Un pilier incontournable 

 

Ainsi, si on arrive à bien différencier le manager des autres rôles d’une structure professionnelle, il n’en reste pas moins une importance capitale dans la vie de l’équipe et dans l’équilibre des joueurs, affectant même jusqu’à leurs propres performances.

 

Si ces derniers n’influent pas sur le jeu, ils sont le lien entre le salaire versé par la structure et le pro-gamer, et s’occupent de tout un tas de dossiers nécessaires que quelqu’un doit bien prendre en charge. C’est cette épée de Damoclès au-dessus des managers qui les rend aussi importants : si quelque chose ne va pas au sein de l’équipe, ils seront les premiers responsables, n’étant pas couverts par leur niveau de jeu.

 

Mais cette position est encore amenée à évoluer, en même temps que les structures Esportives. A l’instar des coachs ou des analystes, la position de Team Manager pourrait tout aussi bien être prise par d’anciens joueurs professionnels, apportant toujours un peu plus d’expérience à un secteur qui en manque cruellement.