Voilà déjà quelques semaines que le jeu est sorti et il caracole en tête des ventes depuis le 21 aout dernier. Pas étonnant me direz-vous avec Counter Strike dans le titre et un prix très attractif aux alentours de 12 euros, l’achat devient plus facile qu’un jeu classiquement à 60 €. Depuis l’annonce de celui-ci et jusqu'à la fin de la bêta, ce nouvel opus aura fait couler beaucoup d’encre tant en positif qu’en négatif. On retrouve d’un côté ceux qui sont pour le changement et de l’autre les réfractaires qui souhaitent rester sur 1.6 ou CSS. Quoi qu'il en soit, près de 37 000 joueurs jouent chaque jour sur CS:GO non loin de ces frères qui se situent plutôt entre 40 et 50 millers de joueurs, un beau score pour un début même si l'on peut s'attendre à un chiffre plus important dans les prochains mois.

 

 

Depuis des mois, Global Offensive provoque des réactions très diverses, rarement réfléchies et très souvent dans l'excès. On voit presque tous les jours des personnes dire que c'est un Modern Warfare 2 remanié ou encore un Source bis. Bien entendu ces personnes n'ont probablement jamais joué à MW2 puisque le concept est bien différent de celui de CS:GO et pour Source, faut-il rappeler que le jeu était sorti avec des très nombreux bugs ce qui est le contraire de GO qui est pour sa part un jeu fini.

 

Pour un nouveau jeu de cet ampleur, quelques questions nous viennent à l'esprit concernant l'avenir de Global Offensive ? Saura-t-il réunir les communautés pour perdurer dans le temps ? VALVe écoutera-t-il toujours les doléances des joueurs comme on a pu le voir depuis début de la bêta ? Les développeurs ont-ils bien agit d'effectuer un changement  de cap sur le système d'anti-cheat ? Et enfin, est-ce que le jeu se fera une place dans les grandes compétitions comme ces prédécesseurs ? C’est ce que nous allons découvrir dans la suite de cet article.

 

Une nouvelle ère, vers un regroupement des communautés ?


C’est la grande question depuis des années, quel jeu réussira à réunir les joueurs de CS1.6 et CSS. La réponse réside peut-être dans ces quatre lettres : CS:GO, ce que CSP n’a toujours pas réussi à faire après des années de développement du jeu qui n’est toujours pas sorti. Le rêve de tout chacun est sur le point de se réaliser, à savoir l'affrontement des Ninjas in Pyjamas avec Christopher "GeT_RiGhT" Alesund contre les VeryGames emmenés par Kévin "Ex6TenZ" Droolans. Une rencontre sur le même pied d’égalité, avec les mêmes armes pour de beaux matchs.

 

A l’heure actuelle, beaucoup d’annonces se font concernant les formations qui rejoignent CS:GO comme Fnatic, Na`Vi, 3DMAX, zNation, ESC Gaming ou encore Anexis. Ces joueurs subissent la disparition des compétitions sur leur jeu de plein fouet et pour conserver leur train de vie ils se doivent de continuer sur un jeu des plus ressemblant. De grands noms mais beaucoup d’incertitudes concernant les potentiels favoris / outsiders  même si VG et NiP semblent être déjà un cran au-dessus, mais seul l’avenir nous le confirmera. En tout cas pour qu’un jeu fonctionne bien « esportivement » parlant, il faut des compétiteurs et c’est le chemin suivi par bon nombre d’entre eux pour le moment et c'est plutôt une bonne nouvelle.

 

Une oreille pour les demandes des joueurs de la part de VALVe ?


Une annonce surprenante avait été faite il y a maintenant un an avec le déplacement des parties prenantes de CSS dans les locaux de VALVe à Seattle. On a pu voir des joueurs Français (VeryGames), Anglais, Allemands ou encore Slovaque ainsi que des représentants de l’ESL et Zblock pour participer à l’amélioration du jeu qui n’était qu’au stade de l'alpha. Beaucoup de demandes avaient été faite donnant sur de nombreux changements. L’intérêt aujourd’hui, c’est de rendre le jeu le plus viable possible pour un usage en compétition, notamment en continuant à « patcher » le jeu, en corrigeant les bugs ou en améliorant l’interface comme le nouveau UI pour le mode spectateur. C’est la voie que semble emprunter VALVe à l’heure actuelle avec tous les correctifs apportés depuis la sortie du jeu.

 

Le Valve Anti-Cheat System, un changement de cap durable ?

 

Nous vous en parlions il y a peu, le VAC sur le nouvel opus a changé de cap dans sa politique. En effet, une seconde chance est donnée pour tous les joueurs bannis des autres jeux qui possède déjà le système d'anti-cheat comme TF2 ou Source. Un mauvais point pour commencer puisque comme chacun le sait un ancien cheater a de fortes chances de recommencer, mais VALVe a décidé de passer l'éponge et faire table rase du passé. Probablement un argument marketing pour booster les ventes du jeu, n'étant pas vendu à un prix excéssif. Ce changement n'est peut-être pas définitif, il n'est pas improbable de voir un retournement de situation dans quelques temps.

 

Les compétitions internationales vont-elles suivre ?

 

On le sait tous, il faut de la visibilité pour qu’un jeu puisse exister sur le long terme dans l’esport. Des erreurs parfois commises, comme Battlefield 3 réalisé par DICE et édité par Electronic Arts qui n’a jamais réussi à décoller dans l’esport. Conséquence une fuite des pro-gamers vers d’autres horizons comme sur FireFall ou CS:GO. Mais pour le moment, grâce aux deux grands frères il n'y a pas d'inquiétude à avoir.

 

En effet, la DreamHack Winter a annoncé mi-août un tournoi avec 45 000$ de dotations tandis que l'année dernière, il n'y avait eu que 15 000$ pour 1.6. L'Electronic Sports World Cup organisera également un tournoi annexe regroupant 8 équipes mondiales issues de tournois qualificatifs pour palier en quelques sortes au retrait des compétitions sur 1.6 et CSS. Acteur majeur également de la vie eSportive, l'Electronic Sports League a également dû sortir l'artillerie de combat pour ces habituelles tournois tel que les Go4CSGO, 1v1 ou encore 5v5. Un probable retour d'un FPS pour la saison 2013/2014 lors des IEM n'est pas à exclure même si l'on sait que Source n'a jamais eu sa place dans cette prestigieuse compétition à l'instar de CS 1.6.

 

Enfin, on sait que les compétitions prennent une dimension de grand spectacle et les jeux choisis le sont pour mettre l'ambiance dans les évènements et ça, CS:GO peut l'amener. Un FPS où les joueurs sont survoltés, démonstratifs à chaque victoire de round et font monter l'adrénaline dans le public lors d'un contre un tendus. En bref, c'est la meilleure promotion visuelle pour l'esport.

 

Pour conclure, Counter Strike Global Offensive semble suivre le bon chemin. Si les efforts d'écoute de la communauté ne sont pas relâchés, le jeu pourra très vite s'envoler et se retrouver sous les projecteurs des plus belles scènes à travers le monde. Les joueurs sont là, les tournois sont annoncés et les dotations sont alléchantes, tout pour exploser médiatiquement autour du globe. De quoi voir l'avenir un peu moins sombre pour CS:GO qui va faire petit à petit sa place sur la scène mondiale.